Masamichi Noro, à 20 ans, devient Uchi deshi (élève interne) et Otomo (disciple servant) de Maître Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido ; il fut nommé Responsable par l'Aïkikaï du développement de l'Aïkido en Europe et en Afrique dans les années 60 et 70 ; il créera le Kinomichi en 1979.

 

 

Maître NORO nous confiait :

"Je n'ai jamais cessé de pratiquer l'Aïkido."

"Quand j'ai créé le Kinomichi à partir de l'Aïkido, j'ai rêvé de mon maître et il me souriait."

Aïkido au Japon

Masamichi Noro  est né le 21 janvier 1935 à Aomori au Japon. L'une des caractéristiques de ses jeunes années est l’univers musical dans lequel il a baigné et qui marquera fortement sa sensibilité. Son éducation le destine à reprendre les affaires familiales mais une rencontre orientera définitivement sa vie vers les arts martiaux.

En 1955, alors qu’il poursuit des études universitaires, son oncle le présente à un fameux maître de Ju-jitsu, Maître Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido . Cet évènement s’avère décisif et le jour même, il décide de renoncer à ses projets pour devenir uchi deshi, élève à demeure, du maître et plus particulièrement Otomo, celui qui sert le maître. Sa formation traditionnelle se déroulera nuit et jour auprès de son maître. Ainsi de 1955 à 1961, il suivra ce dernier de Tokyo à Iwama où Maître Morihei Ueshiba avait son dojo privé. À cette époque, 5 uchi deshi (dont Yasuo Kobayashi et Nobuyoshi Tamura) entouraient le fondateur de l’Aïkido et de cette pépinière devait surgir la génération qui a formé une grande partie de l’Aïkido mondial.

Aïkido en occident

En 1961, Maître Morihei Ueshiba souhaite envoyer un expert d'Aïkido en occident. Il confie à son disciple, Masamichi Noro, alors 5e dan, le soin de soutenir l’enthousiasme et la formation des pratiquants européens et africains avec le titre de « Délégué officiel pour l'Europe et l'Afrique ».

Suivant la voie maritime de l’époque, il parcourt la route des Indes, passe le Canal de Suez et débarque à Marseille  le 3 septembre 1961. Les débuts sont difficiles. L’art est nouveau et la manière d’enseigner bien différente de celle du dojo de son maître. Maître Masamichi Noro déploie son énergie dans un premier temps dans le sud-est de la France et en Italie où des professeurs de Judo l’invitent à enrichir la connaissance de leurs élèves. La Belgique l’appelle ensuite. Il y ouvre son premier dojo. Sillonnant ces terres nouvelles pour les budos, il ouvre plus de 200 dojos tant en Europe qu’en Afrique, passant d’un saut d’avion de la Suède au Sénégal.

 En 1964, Maître Masamichi Noro établit sa base à  Paris et s’égrène alors une suite de dojos ayant laissé leur empreinte dans le cœur des aïkidokas  français : dojo de la Gare du Nord, rue de Constance, rue des Petits Hôtels de 1961 à 1979, Maître Noro Masamichi formera toute une génération d'experts en Europe. 

Dans le creuset parisien, Maître Masamichi Noro rencontre Taisen Deshimaru, Karlfried Graf Dürckheim, Marie-Thérèse Foix, Gisèle de Noiret et le Docteur Lily Ehrenfried. Il s’ouvre à des idées nouvelles, à des perspectives originales, à des techniques occidentales.

Kinomichi

En 1979, après un entretien avec Maître Kishomaru Ueshiba, le fils du fondateur de l’Aïkido, il quitte l'Aïkikaï de Tokyo et il crée le Kinomichi afin de pousser plus loin sa quête. Cependant, s'il a quitté la maison mère, il dira avec insistance qu'il a toujours étudié l'Aïkido. Il restera sa vie entière fidèle à son maître dont il explorera l'enseignement avec une liberté qu'il se reconnaissait comme totale. Ses rencontres lui ouvrent des compréhensions nouvelles, les applications qu'il en tire ont toutes leurs racines dans les leçons qu'il avait prises quotidiennement auprès de son maître Ueshiba Morihei senseï. Suit une succession de dojos parisiens dédiés à l’étude du Kinomichi : rue des Petits Hôtels, rue de Logelbach, boulevard de Strasbourg, boulevard des Batignolles . Après une inévitable période d’ajustements et d’intenses recherches, les liens entre le Kinomichi et l’Aïkido se développent et s’approfondissent. 

Maître Masamichi Noro décède le 15 mars 2013.

Photos de Claude Perrin

n° d’agrément de la FFAAA

75 S 273, Arrêté ministériel du 7 octobre 1985.

Site Institut Français de Kinomichi

Ksdha :

Catherine Auffret

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